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LES TECHNIQUES

...même si la plus belle est de rester naturel...

 

Le Bodysurfeur doit évoluer avec le maximum de vitesse, de glisse et de contrôle dans la section critique de la vague, sur la plus longue distance fonctionnelle, sur la plus grosse et/ou la meilleure vague, tout en exécutant des manœuvres radicales avec le maximum de contrôle 

 

Vitesse, Glisse et contrôle dans la zone critique de la vague

 

La glisse :

l’évolution du Bodysurfeur n’est pas heurtée
il a un bon contrôle de la vague, par des trajectoires nettes et fluides,
l’utilisation des bras doit être harmonieuse et fonctionnelle
l’utilisation des palmes dans la vague ne doit pas nuire à la qualité de la glisse
La zone critique se trouve au plus près du curl ou sur l'épaule de la vague.

 

Distance fonctionnelle

L’évocation de cette dimension nécessite quelques précisions :

La distance pour la distance ne présente en soi aucun intérêt. Suivre une vague le plus longtemps possible n’a d’intérêt que si cette action permet d’étoffer le potentiel de la vague donnant au bodysurfeur l’occasion :

-d’exprimer sa glisse, ainsi que sa radicalité

-d’augmenter le nombre de ses manœuvres. 

Transiter sur une zone mousseuse n’a d’intérêt que si le Bodysurfeur retrouve de l’eau bleue.

 

 

Plus grosse et / ou meilleure vague 

Sélectionner les plus grosses vagues.

Elles lui permettront :

-d’afficher un degré d’engagement supérieur, parfois même synonyme de courage

-d’acquérir une vitesse plus élevée

-de mettre en avant ses qualités de glisse, de maîtrise et de contrôle 

 

 

Les meilleures vagues ne sont pas forcément les plus grosses, en particulier quand ces dernières viennent à fermer systématiquement.

 

Manœuvres radicales et contrôlées

 

Manœuvres :

Elles consistent :

en des changements de directions,

en des rotations,

en des passages de sections sur et / ou sous l’eau.

 

Les manœuvres réalisées au début de la vague sont plus impressionantes que les manœuvres réalisées en fin de vague. 

 

Radicales :

Une manœuvre radicale se différencie d’une manœuvre qui ne l’est pas par :

- son degré d’engagement, le niveau de sa prise de risque, son degré de difficulté

- l’endroit ou elle est exécutée :

- l’endroit privilégié sera la section la plus critique de la vague, la partie qui flirte en permanence avec le point de déferlement, le curl.

C’est là que la vague affiche :

- le plus gros creux

- la plus grande verticalité

- déverse le maximum d’énergie

- délivre le maximum de vitesse

 

Contrôlées :

-les manœuvres peuvent être décomposées durant leur exécution

-ces manœuvres excluent le décrochage et les mouvements parasites des bras et des jambes

-si le Bodysurfeur exécute 90% de la manœuvre et perd la vague, c'est une vague gachée. 

Les manœuvres doivent être adaptées à l'évolution du Bodysurfeur de manière à ne pas entraver la glisse et ne pas affecter sa faculté d'utiliser la longueur fonctionnelle de la vague. 

 

 

LE DEPART :  

En Bodysurf il existe deux sortes de départ : 

- Départ classique :

le démarrage se fait à la surface de l’eau  notamment par une nage (le crawl, le dos, palmes, etc…).

 

 

 

- Départ dauphin :

le démarrage se fait sous l’eau Voir les photos de Tim McKenna

Ici Fred DAVID sur une gauche lors du Championnat d'Aquitaine de Bodysurf 2008 à Capbreton.

 

 

- Départ avec la mousse :

 

- Départ suivie d'une vrille :


Les différents types de figures :

Les figures se décomposent en figures simples et complexes : 

- Figures simples :

Par ordre de difficulté croissante :

 

Dos ou back riding :

BodySurfeur (vague statique)

 

La vrille

Vincent ROUSSEAU (Bodysurf Spirit)

Cette figure consiste en une rotation du Bodysurfeur selon un axe horizontal, la rotation se réalisant vers le bas de la vague.

- les vrilles classiques : le bras intérieur part vers le haut de la vague

- les vrilles inverses : le bras intérieur par vers le bas de la vague

 

La double vrille :

 

La triple vrille :

 

La vrille inversée ;

 

Le dauphin :

Vincent ROUSSEAU (Bodysurf Spirit)

Cette figure consiste à Bodysurfer dans le corps même de la vague, sous la surface de l’eau, le Bodysurfeur utilisant l’énergie de la vague . 

- avec ondulations : succession de petits dauphins

- avec battement ou ondulations: dauphin sur une plus grande longueur

 

 

Le changements de direction :

Cette figure consiste en un changement de direction du Bodysurfeur sur un plan vertical dans le travers de la vague.

Cette figure inclut les manoeuvres telles que le bottom turn, le cut back…

 


- Figures complexes  :

Par ordre de difficulté croissante:

  • la boucle vrillée ou Re-Entry  ;
  • El rollo
  • le reverse belly spin ou 360°
  • le Tube


Le Re-Entry :


Cette figure consiste en une rotation du Bodysurfeur de 90° selon un axe vertical à plat en direction de la lèvre de la vague, le corps du Bodysurfeur remontant en direction de la lèvre de la vague, suivie d’une demi vrille en haut de la vague au niveau de la lèvre, permettant une reprise de la vague. 
 

 

Le Rollo :

Selon Mike Stewart

Cette figure consiste en une vrille inversée, de grande amplitude réalisée dans un tube en suivant la lèvre de la vague, le Bodysurfeur réalisant dans l’espace une vrille en  décrivant en spirale. 


Le 360° :

Cette figure consiste en une rotation du Bodysurfeur de 360° selon un axe vertical horizontal à plat, le corps du Bodysurfeur remontant en direction de la lèvre de la vague, utilisant l’énergie de la lèvre afin de terminer la rotation, suivie d’une reprise de la vague . 

-avec la lèvre

-par percée de la lèvre
 
 
 
Le TUBE :

 

Cette figure consiste à bodysurfer dans le tube, normalement ou en back riding. 

C’est la manœuvre ultime

Voici ce qu'en pensent quelques membres du BodySurf Spirit :

 

Matthieu Sanchez :
"En général, je le fais lorsque la vague est très creuse pour éviter de décrocher. Ca me permet de descendre davantage ma main d'appui et de ne pas "tomber".  Ma main arrière s'accroche souvent à ce moment-là derrière. J'ai un appui supplémentaire. Le contrôle est accru.
Ca peut servir aussi lorsqu'il y a du clapot. En position classique, à plat, on plante plus facilement et c'est surtout irréversible. Dans cette position, si le clapot ou le backwash arrive, cela va avoir tendance à nous basculer sur le ventre mais on reste sur la vague.
Je n'ai pas l'impression de prendre de la vitesse. Au contraire, puisque le corps est davantage en contact avec la vague, j'imagine que les frottements sont plus nombreux donc frein ! 
Au niveau sensation, je suis mitigé. C'est très agréable de sentir la vague davantage mais j'ai davantage de difficultés pour voir la vague. Le regard est vers le ciel ! Au niveau anticipation, c'est pas top non plus car il faut se remettre sur le ventre pour adapter sa trajectoire."

Bernard Cachau :
"Pas facile de décrire cette façon de prendre la vague, mais c'est pour moi la plus belle : bien calé c'est là qu'on retrouve toute l'énergie des colères océanes qui venant de loin, vont s'éteindre sur le rivage. Le corps s'inscrit alors dans une forme quasi parfaite de courbes et de lignes hallucinatoires et capte sur toute sa surface le glissement et la pression de l'eau ; n'ayant jamais volé j'ai quand même cette impression d'être porté sur un fluide et d'être hors la pesanteur qui nous cloue au sol (c'est peut-être pour ça qu'on appelle aussi cette position l'hirondelle).
Techniquement c'est assez simple : un bras tendu à l'extrême qui cherche à cueillir on ne sait quel fruit défendu ; l'autre, épaules vrillées, qui tente de saisir dans la lèvre de la vague de quoi gagner en vitesse ; les jambes croisées incisent la vague pour tenir le cap et là aussi recueillir le plus d'énergie possible... Pratiquement plus compliqué à réaliser : il faut une vague creuse, plus elle sera puissante plus il sera difficile de ne pas décrocher : trop haut et c'est le vol plané, trop bas impossible d'être dans la courbe du creux. Quand en plus c'est gros la position devient quasiment christique : les bras sont presque en croix, envergure déployée au maximum, le déplacement est aussi rapide vers l'avant que vers le coté...

Le body surf pour moi c'est là ,dans cette position qu'il trouve sa quintessence....

Décrire des sensations aussi fugaces et sensitives n'est pas chose aisée : il faudrait le talent d'un poisson réincarné en Baudelaire !"

 

Fred David :
"Cette position est utile pour accrocher la vague, la voir nous passer devant. En revanche, une perte de vitesse s'ensuit, alors qu'en contre-partie on gagne en accroche. C'est une position naturelle qui n'est cependant pas la plus efficace à mon sens."

Vincent Rousseau :
"En plaquant le dos sur la face creuse de la vague, corps à l'horizontal, la main gauche en haut de vague et la main droite en bas de vague sur une vague déroulant à droite en regardant la plage, cela permet de passer de façon plus aisée les sections tubulaires. La main droite glisse tandis que la gauche freine/stabilise.
Le corps doit servir de rail. La main gauche vient longer le corps quand la vague est moins creuse. Dans ce cas, sur cette droite, la main gauche sert de balancier.
Je pense que le fait de ramener la jambe gauche au dessus de jambe droite en croisant plus ou moins les jambes, stabilise encore plus la position de la pirogue.
Ainsi avec une telle position le corps constitue un rail parfait, du bout de la main droite au bout du pied/palme droit. Ce rail humain se modèle en fonction de la forme de la vague.
On a, en tous cas me concernant, vraiment l'impression de survoler la vague !
On peut, une fois après avoir passé une section creuse et rapide en adoptant cette position dite "pirogue", ramener la main gauche à hauteur de la main droite pour réduire la vitesse emmagasinée et stabiliser le ride de sortie de tube en position "hydro-foil". Le contraire sur une vague déroulant à gauche.
Excellentes sensations, cette position permet de très bonnes visions tubulaires, en épousant littéralement la forme de la vague."

Laurent Trevoux : 
"L'outrigger poussé à la limite du backriding dans la mesure où on glisse presque à l'aveugle, juste au feeling.
Cette glisse sur le "rail" naturel de l'axe qui va de la paume de la main directrice à la main opposée via les épaules me permet d'obtenir la plus grande vitesse possible et passer les sections rapides, en particulier les tubes. Je suis en aveugle puisque j'étends la main directrice en détournant le regard ; si on décide de profiter de la vue et étendant le rachis cervical et orientant le regard vers la main directrice et le cap à maintenir, on imprime alors une bascule des épaules vers le bas de la vague qui casse la ligne du "rail", donc moins de vitesse !

Donc pour moi pas de doute, cette manoeuvre correspond au nirvana de la glisse, même sans profiter de la vision éphémère du tube, se jeter dans une section rapide en attendant de ressentir la vague mollir et passer une autre manoeuvre, c'est de l'intuition, une prise de décision rapide seulement gouvernée par la perception non visuelle de la vitesse de la déferlante... le bodysurf par essence (et là on pourrait continure sur la définition sensorielle de la glisse coulée, alias "dauphin")"


Francklin Merindol :
"La sensation et la position sont assez extraordinaires car nous sentons toute l'eau glisser sur notre corps, dans cette position.
Personnellement je ne pense pas que l'on garde de la vitesse en exécutant cette figures, non seulement à cause de nos bras écartés, mais aussi parce que nous n'avons pas beaucoup de vision sur la vague, vu qu'on est sur le dos.
Donc finalement cette figure est faite pour montrer tout la magie du bodysurf : nul besoin d'une planche pour s'amuser, l'océan suffit ainsi qu'un minimum de vagues pour nous transporter au delà de nos rêves..."

 

 

 

Priorités et braquages

Interprétation : 

 

Principe de base

La règle de base ne tolère qu’un seul Bodysurfeur par vague à moins que deux Bodysurfeurs n’empruntent sans se gêner des directions radicalement opposées. 

Une sanction viendra frapper un Bodysurfeur si sur une vague donnée, la majorité des bodysurfeurs estiment qu’il a gêné sciemment un autre camarade, ayant préalablement acquis un droit de priorité, en dévaluant de quelque manière que se soit ( un drop, la chute d’une section, etc…) le potentiel du Bodysurfeur prioritaire. 

 

Droit de priorité suivant les types de vagues

-Si la vague ne déroule que dans une seule direction, c’est le compétiteur qui est placé le plus près du point initial de déferlement au moment du départ qui sera prioritaire pour toute la durée de la vague. 

-Si un pic offre au point initial de Take Off une droite et une gauche valables, le droit revient à celui qui démarre le premier en glissant ou en effectuant une manœuvre de manière claire dans la direction de son choix. 

-L’autre peut alors évoluer dans la direction opposée. Il sera sanctionné s’il prend la direction opposée au prioritaire en lui passant devant. 

-Si dans l’acquisition d’un droit de priorité simultané les deux venaient à se rencontrer et à se percuter ou à simplement se croiser, ils se verraient sanctionner tous les deux par l’application d’un terrible ascenceur . 

-Si les vagues déferlent sur un beach break de façon irrégulière, l’acquisition du droit de priorité pourra varier suivant la spécificité du déferlement de chaque vague. 

-Quand la houle génère deux pics séparés, bien précis, éloignés l’un de l’autre mais qui sont amenés à se rencontrer, bien que chaque bodysurfeur soit placé le plus près du point de déferlement de leur pic respectif, le droit de priorité revient à celui qui démarre le premier. Le second doit céder le passage par une sortie de vague ou un changement de direction. 

-Si les deux démarrent de manière simultanée, ils doivent impérativement à l’approche du point de rencontre, éviter de se gêner (en réalisant un changement de direction, un reentry, ou une baffe). 

-S’il venaient à se rencontrer ou à se percuter ou à dépasser le point de rencontre, ceci ne nous regarde pas. 

-Si les deux se croisent volontairement, ils doivent sûrement bien s'amuser. 

 

Le snaking 

Le bodysurfeur qui est le plus près du point de déferlement de la vague au moment du take off et qui a clairement établi son droit de priorité pour toute la durée de sa vague ne sera pas dépossédé de son acquis.

Si l'auteur de l’insertion, ne gêne le prioritaire, il pourra bénéficier de la clémence de celui-ci, et même gagner son estime.

En revanche si il a gêné ou obligé le prioritaire à modifier ses trajectoires ou à sortir de la vague il sera sanctionné sévèrement par une phrase du genre : "La prochaine fois, je t'attrape les palmes". 


 

Réadaptation du texte du réglement sportif du bodysurf : http://waterplouf.midiblogs.com/files/reglement_bodysurf.doc.
 

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